Depuis longtemps vous y pensez !
Votre rêve est de parvenir -un jour- à peindre des tableaux ! Cette idée vous trotte dans la tête mais comme elle fait simultanément jaillir de nouvelles questions, vous ne savez pas trop comment faire.
Nombreux sont ceux à avoir essayé d'apprendre à peindre, chez-soi, à partir des multiples revues spécialisées ou DVD vantant telle ou telle méthode infaillible. Seul(e) face à la toile ou la feuille blanche, et malgré les quelques explications du manuel, l'enthousiasme du début finit par laisser place au découragement devant les difficultés rencontrées.
Après avoir essayé toute la collection et visionné moult DVD, la question est enfin posée : et si je trouvais un cours dans lequel un professionnel me guiderait par ses conseils et où, de plus, dans un contexte d’atelier, je pourrais partager ma passion avec d’autres ?
Cependant vous vous posez peut-être encore certaines questions....
Êtes-vous si sûr(e) de ne pas savoir dessiner ?
En tout cas, on peut apprendre à tout âge surtout quand on en a l’envie et qu’on se donne des objectifs réalistes. Savoir faire le croquis d’un paysage, d’un bouquet de roses voire de votre animal préféré est un objectif réaliste pour quiconque.
En revanche, savoir faire un portrait ressemblant de son petit neveu est une autre paire de manches ! Car au-delà de la technique, le portrait demande que l’on ait une sensibilité particulière pour capter la personnalité, les sentiments, les émotions du modèle. C’est une technique spécifique qui demande une longue pratique avant d’être totalement maîtrisée.
L’exemple du portrait n’est qu’un exemple. Cela ne signifie pas que l’on ne peut pas en faire mais il faut être au clair avec l’objectif visé.
Chez côté aquarelle, les cours sont personnalisés et adaptés au niveau de la personne.
Il y a plusieurs philosophies en la matière. Pour ma part, je considère qu’il est nécessaire de posséder ou d’acquérir quelques bases de dessin avant d’aborder la peinture. Pourquoi ?
Le dessin est ancré dans nos gènes, dans notre culture.
A l’origine, le dessin a toujours précédé la couleur. L’homme des cavernes gravait ses émotions dans la pierre avant d’appliquer les pigments colorés pour renforcer et parachever le trait.
Dès qu’il peut saisir un crayon, l’enfant a envie de dessiner. Le dessin est indissociable du langage. Dessiner met en jeu ce qu’il y a de plus profond en nous.
Plus prosaïquement, dès lors que vous voulez apprendre à peindre de manière figurative, même si vous interprétez le sujet, il est recommandé de maîtriser quelques règles de composition, de perspective, et de savoir jouer avec l’ombre et la lumière. Je compare souvent la peinture et la musique. Imagine t-on un compositeur fut-il de musique contemporaine, ne connaissant ni le solfège ni les règles élémentaires de la composition musicale ?
Peindre est un objectif accessible : Les élèves m’en donnent la preuve à chaque cours. Ce qu’on ne peut pas prédire, c’est le temps qu’il faudra pour arriver à réaliser la première œuvre dont vous serez fier(e) !
Les facteurs de réussite (au-delà de votre propre motivation, bien entendu), sont d’abord l’individualisation de l’apprentissage et en cela la participation à un cours personnalisé est essentielle. Ensuite c'est l'approche progressive des difficultés techniques, à son propre rythme.
Comme je le dis un peu plus haut, Je considère que le dessin est une sorte de préalable à la peinture qui facilite l’approche technique. Je conseille souvent de commencer par là.
Dans la phase d’initiation à la technique picturale de votre choix, l’alternance de modèles « imposés » nécessaires pour leurs apports techniques, et vos propres modèles, contribue également à développer la motivation.
Puisque nous parlons « technique » je veux toutefois préciser de façon catégorique que la technique n’est pas tout dans un tableau. Certes la maîtrise technique est importante, mais il ne faut pas oublier que le dessin ou le tableau doit avoir une âme et traduire vos propres émotions.
Plutôt que de reproduire les choses fidèlement, j’aimerais les interpréter. Que me conseillez- vous ?
Toutes les techniques ont leurs avantages et leurs inconvénients. Il est difficile de dire que l’une est plus facile que l’autre. Tout est affaire de sensibilité personnelle.
L’aquarelle est une peinture à l’eau utilisée sur papier épais. Cette technique offre des possibilités de transparences et d’ambiances, à nulle autre pareille. Le travail de la couleur en de subtils mélanges est un des grands plaisirs de l’aquarelliste.
Au-delà de sa simplicité apparente, elle demande un apprentissage assez poussé réclamant patience et persévérance (surtout en technique humide). La maîtrise des dégradés par exemple peut prendre du temps. L’erreur n’est pas rattrapable, ce qui exige une bonne concentration sur l’ouvrage.
Elle est par ailleurs idéale pour le carnet de croquis ou carnet de voyage, car le matériel est peu encombrant. L’aquarelle est fragile (sensible à l’humidité) et doit obligatoirement être encadrée sous verre.
L’acrylique, comme l’aquarelle est une peinture à l’eau dont le liant est une résine polymère. Le fait que le solvant soit l’eau est un avantage considérable, surtout dans notre époque aux vertus écologiques. Elle a la consistance pâteuse de la peinture à l’huile et se travaille comme elle, sur les mêmes supports, en glacis ou en épaisseur, à la brosse ou au couteau. Elle a la particularité de sécher rapidement ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient. Un inconvénient, car il faut travailler vite (et donc être sûr de soi). Un avantage, car il est possible de superposer les couches de peinture sans attendre trop longtemps entre deux.
La peinture une fois sèche forme un film à la fois souple, indélébile et étanche très résistant.
L’acrylique est le fruit de la technologie contemporaine et les fabricants ont mis au point de nombreux produits auxiliaires (médiums) permettant des développements créatifs intéressants.
La peinture à l’huile, comme son nom l’indique utilise l’huile comme liant (huile de lin, d’oeillette ou de carthame). On l’utilise généralement sur châssis toilé. Elle offre des possibilités intéressantes en matière de techniques : glacis, empâtements, transparences, effets de matière, travail au pinceau, à la brosse, au couteau. Elle a des inconvénients : elle sèche lentement (à cause de l’huile) et nécessite de faire des pauses entre chaque couche. Elle nécessite surtout l’utilisation d’essence (essence de térébenthine, white-spirit, etc. ) pour nettoyer le matériel. Or, ces produits ont une odeur prononcée et peuvent provoquer des allergies. C'est pour cela que je recommande de préférer la peinture à l'huile soluble à l'eau dont le rendu est identique à l'huile traditionnelle et qui n'a pas les inconvénients inhérents aux solvants.
Le pastel. On distingue le pastel sec (sorte de craies colorées) et le pastel gras (bâtonnets de cire)
Je n’évoquerai ici que le pastel sec qui offre de magnifiques possibilités créatives dans l’art de la figure humaine, le paysage, les fleurs…
Le pastel est une technique de dessin. A la différence des autres techniques picturales on n’utilise ni solvant, ni palette pour préparer ou mélanger les couleurs. Celles-ci sont mélangées directement sur le support papier par des effets de fondus et d’estompage à l’aide des doigts ou d’outils appropriés. La gamme des couleurs est très riche, allant des plus vives aux plus délicates.
N’utilisant ni eau ni autre type de solvant, il n’y a pas de temps de séchage ce qui est un avantage certain. C’est une technique délicate, fragile, car la poudre de pastel peut se décoller facilement du support. L’usage d’un fixatif est recommandé. (bien que controversé car il peut modifier les délicates nuances du pastel).
Comme l’aquarelle, le pastel doit nécessairement être encadré sous verre, avec de plus, un passe partout épais pour que le verre ne touche pas le tableau.
Il faut savoir que, lorsque l'on dessine ou lorsque l’on peint, on interprète toujours la réalité, car, d’une part tout le monde ne voit pas exactement les choses de la même façon et d’autre part, chacun d’entre nous possède sa propre personnalité, sa propre sensibilité.
La réponse à la question est donc : pour interpréter un sujet, il faut laisser agir librement sa sensibilité mais je le répète, à partir de bases techniques solides. Lire à ce propos ma réponse à la question « faut-il savoir dessiner pour peindre un tableau ? »
Plus vous projetez vos sentiments sur la toile, plus vous vous éloignez de la vision réelle des choses et plus vous évoluez vers l’abstraction. C’est d’ailleurs un cheminement naturel chez beaucoup de peintres.
De quel matériel aurai-je besoin?
Chaque technique requiert un matériel spécifique. Les catalogues des différentes marques proposent souvent pléthore de matériel et beaucoup de peintres amateurs se perdent en conjecture
À l’atelier, des conseils vous sont prodigués pour acquérir votre matériel. Les conseils portent sur les caractéristiques des outils, supports, couleurs, ainsi que sur le choix des marques. Je recommande personnellement une gamme limitée de produits sélectionnés selon leur rapport qualité/prix.
Une liste type de matériel vous est proposée ainsi que des fournisseurs potentiels